Hôtel des ventes de Montpellier
23 novembre 2024
Vente de prestige
ZAO Wou-Ki (1920-2013)
01.06.63, juin 1963
Huile sur toile, signée en bas à droite. Signée et titrée au verso.
73 x 100 cm
(Réseau de craquelures visible, dû au durcissement trop rapide du glacis de vernis gras ou à l’huile)
Provenance :
– Galerie de France, Paris
– Collection particulière, Le Havre
Bibliographie: F. Marquet-Zao, Y. Hendgen, Zao Wou-Ki Catalogue raisonné des peintures. Vol. II (1959-1974), Flammarion, Paris, 2023. Décrit sous le n°P-0771, p.287 et reproduit p.114.
Un constat d’état est disponible sur demande par email jcg@hdvmontpellier.fr
Tableau visible à Paris sur rendez-vous.
UNE CAUTION EST DEMANDEE AFIN DE POUVOIR ENCHERIR SUR CE LOT.
Zao Wou-ki, né à Pékin en 1920, arrive en France en 1948 pour étudier la peinture européenne, parti pour deux ans, il y restera toute sa vie, ponctuée par de grands voyages et sera naturalisé français en 1964.
Zao Wou-ki s’installe à Montparnasse dès son arrivée à Paris, fréquente l’Académie de la Grande Chaumière et rencontre de nombreux artistes de toutes nationalités, attirés, comme lui, par l’effervescence artistique de la capitale française. En 1957-58, l’artiste part en voyage de longs mois, il parcourt les Etats-Unis en compagnie de Pierre et Colette Soulages, puis visite le Japon et termine son périple à Hong-Kong où il rencontre May sa deuxième épouse. A son retour à Paris, il s’installe rue Jonquoy dans un ancien entrepôt qu’il fait aménager en atelier, isolé de l’extérieur, tel un lieu de méditation. Figuratif à ses débuts, Zao Wou-Ki a évolué vers l’abstraction. Il dira plus tard à propos de cette période : C’était la fin d’un cycle dans ma peinture et surtout la découverte d’une nouvelle étape irréversible; je voulais peindre ce qui ne se voit pas, le souffle de la vie, le vent, le mouvement, la vie des formes, l’éclosion des couleurs et leur fusion.
A partir de 1959, ses toiles n’ont plus de titres, elles sont désignées par une date, celle de leur réalisation. Son voyage au Japon a fait prendre conscience à l’artiste de l’importance de ses origines dans son geste créateur, qui se nourrit des traditions chinoises, presque innées pour lui et de l’assimilation de la peinture occidentale. Une rencontre entre l’Orient et l’Occident à l’origine d’une œuvre profonde, poétique et fascinante. Les années 60 sont pour le peintre très fécondes, il acquiert une reconnaissance internationale, notamment grâce à la Galerie de France. Cette dernière, située 3, rue du Faubourg Saint-Honoré, est dans les années 50-60 l’une des plus importantes galeries parisiennes présentant la non-figuration et l’art abstrait lyrique. Myriam Prévot, sa directrice, défend déjà des amis de Zao Wou-Ki comme Pierre Soulages, Alfred Manessier et Hans Hartung lorsqu’elle l’invite à les rejoindre. En mai 1957 a lieu la première exposition personnelle de Zao Wou-Ki à la Galerie de France, officialisant leur collaboration. Devenue son principal marchand, Myriam Prévot lui consacre, régulièrement, – tous les deux ou trois ans – une grande exposition, dont une en juin 1963 et l’expose également à l’étranger. Ce tableau a été acquis à la Galerie de France par un collectionneur normand qui l’a conservé toute sa vie. Energie et calme se dégagent à la fois de 01.06.63, qui nous invite à la contemplation.
Paul-César HELLEU (1859-1927)
Etude de cinq têtes de Jeanne Tachard
Dessin aux trois crayons, signé en bas à droite
50 x 67 cm
Nous remercions l’association « Les amis de Paul César Helleu » de nous avoir confirmé le classement de cette œuvre parmi les œuvres de Paul César Helleu dans le catalogue raisonné digital en cours de finalisation.
Il est répertorié sous le n° APCH DEE1-8553
Oeuvre visible à Paris sur rendez-vous au Cabinet Maréchaux.
Odilon REDON (1840-1916)
Cadran dans un ciel
Fusain sur papier monté sur carton, inscrit verticalement en bas à gauche : REDON.
46 x 36,5 cm (Petits accidents, épidermures)
Oeuvre visible à Paris sur rendez-vous au Cabinet Maréchaux.
Provenance : Joris-Karl Huysmans, vraisemblablement acquis auprès de l’artiste en juin 1888 Collection particulière, hérité du précédent Collection particulière, par descendance
Bibliographie : Alec Widenstein, Odilon Redon, catalogue raisonné de l’oeuvre peint et dessiné. Volume III : Fleurs et paysages, Paris, Wildenstein Institute, 1996, il pourrait s’agir de L’Horloge (variante) mentionné sous le n°1875, p. 305. Une attestation du Wildenstein Plattner Institute d’inclusion au Catalogue Raisonné numérique, en date du 8 juillet 2024, sera remise à l’acquéreur.
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Odilon REDON (1840-1916)
Jeune femme et homme ailé
Fusain et encre sur papier monté sur carton, signé en bas à droite : ODILON REDON.
32 x 29,5 cm
Oeuvre visible à Paris sur rendez-vous au Cabinet Maréchaux.
Provenance : Joris-Karl Huysmans Collection particulière, hérité du précédent Collection particulière, par descendance
Une attestation du Wildenstein Plattner Institute d’inclusion au Catalogue Raisonné numérique, en date du 8 juillet 2024, sera remise à l’acquéreur.
Camille CLAUDEL (1864-1943)
La Valse
Epreuve en bronze patinée, signée, porte le n°II/IV et le cachet du fondeur DELVAL sur la terrasse.
Haut.: 92 cm
Fonte posthume, 8 exemplaires et 4 épreuves d’artistes, numérotées en chiffres romains de I à IV.
Un certificat de François de Massary, en date du 10 juin 1994, sera remis à l’acquéreur.
Bibliographie :
• Reine-Marie Paris, Philippe Cressent, Camille Claudel Catalogue raisonné 5e édition, éditions Economica-Culture, Paris, 2019. Décrit et reproduit sous le n°66-14, p.472
• Reine-Marie Paris, Philippe Cressent, Camille Claudel Intégrale des oeuvres, Complete work, (éd. bilingue) Economisa-Culture, 2014, décrit sous le n°320, p.648 et un exemplaire du même modèle est reproduit p.649.
• Anne Rivière, Bruno Gaudichon, Danielle Ghanassia, Camille Claudel, Catalogue raisonné, Adam Biro, 3e édition, 2001, décrit sous le n°33-12, p.113
• Reine-Marie Paris, Camille Claudel retrouvée, Catalogue raisonné, Aittouarès-Paris, 2000 et 2004, décrit sous le n°28-7, p.298.
La Valse ou Les Valseurs
Agrandissement (après 1984)
Cet agrandissement a été réalisé à l’initiative de François de Massary, petit-neveu de l’artiste, pour orner une place Camille Claudel à Paris, mais le projet n’a pas été concrétisé. Tirage annoncé : 8 exemplaires numérotés de 1 à 8, 4 épreuves d’artistes numérotées de I à IV. Selon la 5e et dernière édition du catalogue raisonné seuls 3 exemplaires ont été réalisés et le tirage considéré comme achevé. Le fondeur Eugène Blot rencontre Camille Claudel en 1900 par l’entremise du critique d’art Gustave Geffroy. Il édita, à la demande de l’artiste, ce modèle de La Valse, qui appartenait à Siot-Decauville, ce dernier lui ayant cédé ses droits. Il fut exposé pour la première fois en décembre 1905 à la galerie Blot, 5, bd de la Madeleine.
La Valse est l’une des oeuvres les plus célèbres de Camille Claudel, elle travaillera sur ce groupe, commencé vers 1869, une dizaine d’années. Il en existe plusieurs versions : la première, aujourd’hui disparue, présentaient les valseurs entièrement nus, l’administration des Beaux-Arts refusa qu’elle fut ainsi exposée et pria l’artiste de les rhabiller. Une seconde version en plâtre de La Valse, « avec voiles » est exposée au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1893 et sera fondue la même année par Siot-Decauville. Dans notre version, les voiles ont disparus, la valseuse, torse nu, porte une longue jupe tourbillonnante, le couple enlacé tournoie sur lui-même, en oblique. Cette sculpture est conçue pour être admirée sous tous les angles, au spectateur de tourner autour.